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Le sale est propre et le propre est sale. Voilà le miroir que nous tend la société actuelle, un miroir brisé qui nous renvoie des reflets déformés de la réalité.
Dans cette ère où l’image règne en maître, nous avons appris à embellir le superficiel tout en négligeant l’essentiel. Les masques brillent sous les lumières artificielles, mais que cachent-ils? Une âme en perdition, un cœur empoisonné par des valeurs fausses. Le propre, autrefois symbole de pureté et de clarté, est devenu un simple vernis, appliqué à la hâte pour masquer la laideur intérieure. On polit les apparences, on soigne le paraître, mais à l’intérieur, tout se décompose. Le sale s’insinue dans les esprits, mais on le couvre d’une couche de propreté factice.
Et dans ce grand théâtre de la vie, nous jouons notre rôle à la perfection. Nous applaudissons la réussite matérielle, nous glorifions l’ambition sans bornes, même si elle foule aux pieds la dignité humaine. La vérité est désormais sale, car elle dérange. Elle écorche les illusions que nous avons créées pour ne pas affronter notre propre reflet.
Mais alors, que reste-t-il de notre humanité lorsque le sale et le propre ont échangé leurs places? Où se trouve la lumière dans ce monde où le superficiel a triomphé du spirituel? Le véritable propre, celui qui nettoie l’âme et élève l’esprit, a été relégué au second plan, jugé trop inconfortable, trop exigeant.
Il est temps de retourner le miroir. De gratter la surface jusqu’à ce que la vérité, aussi inconfortable soit-elle, réapparaisse. De retrouver la pureté originelle, celle qui ne se voit pas, mais qui se ressent, au plus profond de soi. Ce chemin est ardu, mais c’est le seul qui mène à un véritable bien-être intérieur, celui qui ne se mesure pas en apparences, mais en essence.
Car il ne suffit pas d’avoir l’air propre. Il faut l’être, réellement. Et cela commence par un retour à l’authenticité, à la simplicité, à l’essentiel. C’est en acceptant de voir le sale en nous que nous pourrons enfin retrouver la vraie pureté.
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