“On croit dormir… mais parfois, c’est juste l’âme qui s’éteint un peu plus.”
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Ce soir, tu vas t’allonger.
Tu fermeras les yeux.
Tu croiras trouver le repos.
Mais pendant que ton corps s’endort,
quelqu’un te regarde.
Quelqu’un que tu ne vois plus depuis longtemps.
Ton âme.
Elle ne fait pas de bruit.
Elle ne parle pas.
Elle observe.
Elle te regarde t’épuiser à exister,
t’accrocher à des choses qui ne nourrissent plus rien,
jouer des rôles, sourire quand tu veux pleurer,
dire “ça va” quand tout en toi se tait.
Et chaque nuit, pendant que tu dors,
elle te regarde.
Elle espère encore que tu l’entendes.
Tu crois dormir paisiblement,
mais ton âme, elle, ne dort jamais.
Elle reste éveillée dans le noir,
à compter les battements de ton cœur égaré.
Elle murmure :
“Souviens-toi de moi.”
“Souviens-toi de ce que tu es, avant tout ce que tu fais.”
Mais ton esprit, saturé de bruit,
ne perçoit plus sa voix.
Il fut un temps où tu l’écoutais.
Quand tu avais encore des rêves simples,
des colères vraies,
des élans sans calcul.
Puis la vie t’a dressé.
Elle t’a appris à te taire,
à plaire,
à oublier.
Et ce soir, pendant que tu dors,
ton âme se demande combien de temps encore
tu la laisseras seule,
en veille,
derrière les murs de ton mental.
Le mal-être moderne n’est pas une douleur.
C’est une distance.
La distance entre toi… et toi-même.
Tu vis au dehors, dans les apparences,
pendant que l’intérieur s’efface doucement.
Et ce soir encore, ton âme t’observe,
dans le silence d’une nuit trop tranquille.
Elle attend.
Elle espère.
Elle sait que tôt ou tard,
tu reviendras.
“L’âme n’a pas besoin qu’on la réveille.
Elle a juste besoin qu’on l’écoute.”
Quand tu cesseras de fuir,
quand tu oseras fermer les yeux sans te mentir,
tu sentiras sa présence te traverser à nouveau.
Ce frisson, cette larme, cette chaleur —
c’est elle.
C’est la vie, qui revient.
Ce soir, ton âme te regarde dormir.
Mais demain…
elle aimerait te voir te réveiller.
— Khalid Akayousse
Coach en bien-être intérieur, Auxerre
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