Il y a longtemps, avant que les écrans ne parlent à notre place, les gens ressentaient encore quelque chose.
Ils savaient quand ça n’allait pas. Le corps criait, le cœur serrait, l’âme cognait contre les parois de la poitrine. On appelait ça un malaise. On s’arrêtait. On écoutait.
Puis le temps a accéléré.
Aujourd’hui, tout va bien.
Tout va toujours bien.
Les gens sourient avec des dents crispées, dorment avec des yeux ouverts, vivent sans être là. Ils disent « c’est normal » quand l’angoisse ronge l’estomac, « c’est la vie » quand le vide s’installe, « ça passera » quand quelque chose est déjà mort à l’intérieur.
Le passé les regarde en silence.
Il se souvient du moment précis où ils ont cessé de s’écouter.
Ce jour-là, une émotion a été étouffée. Puis une autre. Puis toutes les autres.
Ils ont appris à fonctionner. Pas à vivre.
Dans le présent, quelque chose pourrit lentement.
Invisible. Silencieux.
Ce n’est pas une maladie que les médecins peuvent nommer. Ce n’est pas une blessure que l’on peut montrer.
C’est une fracture intérieure, propre, nette, ignorée.
Les corps avancent.
Les esprits s’absentent.
Les âmes attendent.
Et le futur…
Le futur est déjà là.
Il arrive sous forme d’épuisement soudain, de crises inexpliquées, de colères incontrôlables, de tristesses sans cause. Il arrive quand le masque devient trop lourd, quand le corps lâche parce que l’intérieur a trop longtemps supplié.
Dans ce futur, beaucoup diront :
« Je ne comprends pas ce qui m’arrive. »
Mais ils comprendront.
Ils se souviendront confusément de cette petite voix, autrefois, qui murmurait.
Ils l’ont couverte de bruit.
De travail.
De distractions.
De faux sourires.
Le plus terrifiant n’est pas la souffrance.
C’est l’habitude de la souffrance.
C’est cette capacité humaine à vivre mort intérieurement sans s’en rendre compte.
Le passé tente encore de prévenir.
Le présent fait semblant de ne rien entendre.
Le futur n’aura aucune pitié.
Parce que le bien-être intérieur n’est pas un luxe.
C’est une urgence ignorée.
Et ce que l’on refuse d’écouter doucement…
finit toujours par hurler.
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Khalid – une rencontre qui éclaire la vie.


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